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50
ans après, nous sommes témoins d'une dégradation
du réseau hydrographique français qui dépasse certainement
ce qu'ils pouvaient imaginer et redouter. Mais nos rivières subissent aussi d'autres misères: pollutions industrielles, domestiques, agricoles, aggravées l'été par les pompages abusifs entraînant des étiages anormalement faibles et donc une concentration plus grande des polluants. Ces nuisances - la liste n'est pas exhaustive - perturbent et petit à petit dénaturent profondément les écosystèmes aquatiques. Les poissons et les populations d'insectes aquatiques en pâtissent: dans les parties noyées les graviers envasés ne peuvent plus accueillir les larves, ni jouer le rôle de frayère, alors que dans les parties dérivées, c'est parce qu'ils sont découverts et asséchés que ces mêmes graviers ne peuvent pas davantage remplir ces fonctions. Enfin, les seuils des barrages sont souvent infranchissables pour les géniteurs cherchant à gagner les frayères, ceci du fait de passes à poissons mal conçues ou inexistantes. La communauté des pêcheurs est de plus en plus consciente de l'impact de ces nuisances sur la vie d'une rivière où tout est interdépendant. Les pêcheurs à la mouche - égoïstement - pourraient être encore plus préoccupés, car si le soutien artificiel des populations de poissons peut être envisagé, il est inconcevable pour les insectes aquatiques...et en l'absence de "nymphes" et d'éclosions, plus de pêche à la mouche (sauf sur imitation de granulé...). Soyons tout simplement persuadés, tous ensemble, que sans microfaune une rivière ne peut nourrir et donc abriter de poissons. A l'origine, le CFPM avait pour vocation de promouvoir la pêche à la mouche artificielle: certains de ses membres la considéraient comme un art et tous comme un mode de pêche parmi les plus respectueux du poisson. Plus que jamais des prélèvements raisonnables (grâce au rejet de poissons non mutilés) doivent être le souci d'une majorité d'entre nous, pour rendre sans objet les déversements de poissons artificiels (non transgèniques pour l'instant, mais jusqu'à quand?). Compte tenu de ces réflexions le CFPM se doit de contribuer à l'adhésion du plus grand nombre à ce mode de pêche, tout simplement parce qu'il est le plus près de la nature: le pêcheur à la mouche observe, écoute sa rivière... il sera le premier à détecter d'éventuelles anomalies et à en témoigner. En tant que club, le CFPM adhère à des associations de défense des rivières: Truites - Ombres - Saumons (agrée d'utilité publique) et "Le Chabot". Au
sein du club s'est instaurée aussi une réflexion sur l'organisation
de la pêche en France. Un autre "saucissonage" nous préoccupe,
celui dû à la "gestion" des cours d'eaux par une mosaïque
d'APPMA... |
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